Les salariés français ne sont pas si nuls que cela en anglais. Non vraiment. C'est en tout cas ce qui ressort de l'enquête GoFluent-Ifop. Et vous, quel niveau avez-vous ? Laissez-nous vos commentaires !
Lauriane Rialhe
Entre janvier et mars 2010, les formateurs de la société GoFluent, leader mondial de la formation à l'anglais professionnel à distance, ont interrogé 480 personnes par téléphone. Auprès des 120 plus grandes entreprises françaises, ils ont endossé le rôle d'actionnaires pour contacter la direction financière, de journalistes pour joindre la direction de la communication, de partenaires commerciaux potentiels pour la direction commerciale ou encore de personnes en recherche d'emploi pour la direction des ressources humaines ou la direction juridique. Résultat : avec une moyenne de 6,7 sur 10, le niveau d'anglais des salariés français est ''correct, mais peut mieux faire''. Bizarrement, ce n'est pas dans les entreprises travaillant à l'international que le niveau est le meilleur. Vous qui êtes expatriés, pratiquez-vous la langue de Shakespeare tel William ou excellez-vous plutôt dans le baragouinage type vache espagnole ?
So frenchy !
Timides, sans vocabulaire, avec un accent à couper au couteau, les salariés des 120 plus grandes entreprises françaises ont été passés au crible, et en majorité, ne s'en sortent pas trop mal. Mais si la moyenne générale des entreprises du SBF 120 est de 6,7 sur 10, seules trois d'entre elles ont obtenu des notes de 9 sur 10 pour le niveau d'anglais de leurs salariés : Teleperformance (centres d'appel), Maurel&prom (société pétrolière), et SES Global (opérateur de satellites de télécommunications). Huit entreprises n'ont pas dépassé la barre de 5 sur 10, dont, aussi étonnant que cela puisse paraître, Michelin (4,5) et Aéroports de Paris (4).
C'est le secteur de l'énergie qui s'en sort le mieux, avec une note moyenne de 7,2 sur 10. Suivent les banques et assurances, l'industrie chimique et pharmaceutique. Avec moins de 7 sur 10, le commerce et la distribution devancent l'agroalimentaire. Ce sont les sociétés de construction, BTP et immobilier qui écopent du bonnet d'âne, avec une moyenne de 6,1 sur 10.13 % des salariés s'expriment avec un très bon accent, mais 19 % avec un mauvais accent, qui gêne le bon cours de la discussion. Et cet accent si réputé n'est pas le seul à écorcher les oreilles : 78 % des salariés ont un niveau de grammaire ''correct'' et 13 % n'ont qu'un faible vocabulaire.
Défaillance génétique ou du système éducatif ?
Selon le directeur général de GoFluent, Christophe Ferrandou, ''quand 60 % des entreprises du SBF 120 travaillent à l'international, en toute logique, 60 % d'entre elles devraient obtenir une note d'au moins 8 sur 10''. Tous les Français apprennent l'anglais à l'école, alors pourquoi certains salariés interrogés ont immédiatement redirigé les appels téléphoniques vers leur filiale allemande ou italienne ? D'autres ont même simulé un problème technique pour ne pas avoir à parler anglais, rapporte Les Echos.
Une précédente étude Ifop révélait qu'un quart des cadres interrogés avouaient ne pratiquer aucune langue étrangère. Les Espagnols et les Italiens seraient tout aussi mauvais. Les Français ont toutefois conscience de leur handicap. Simplement, comment y remédier ? Dans d'autres pays européens où l'anglais s'apprend également à l'école, les étudiants, majoritairement en Allemagne, Autriche et Italie, affichent quand même de bien plus grandes compétences et de réussites aux examens tels que le Toeffl (Test of English as a Foreign Language) et le Toeic (Test of English in International Communication).
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